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[Roulette 14] La grande vadrouille ft Brooklyn & Angelo

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Sam 16 Sep 2017 - 11:47
Chicago Outfit
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La grande vadrouille


Brooklyn & Angelo


Hier soir vous pouvez le jurez tout allait bien, vous êtes rentré comme tous les soirs, un bon film, une petite gâterie et au lit, en somme une belle routine, sauf que voilà le réveil n’est pas du tout comme prévu, vous voilà attaché à une personne que vous ne connaissez pas, une gueule de bois de tous les diables dans une tenue improbable des années soixante-dix d’un bal costumé de ces mêmes années, en somme qui s'est payé votre gueule en vous costumant en Ringo et Sheila ? Et comme si cela ne suffisait pas, le taco où vous émergez est en rade dans la campagne, à vos côtés, menottes en main l’autre n’est pas en meilleur état que vous. Seul horizon, la rade et une décharge à ciel ouvert, un bon 35°c qui se profil pour vous. Courage à la nage ou à pieds Chicago ne doit pas être loin ? Si ? Quoi qu'avec un peu de chance la cabine du gardien fermée à double tour a peut-être un téléphone ? Franchement qui a pu vous en vouloir à ce point ? Qui a décidé par un coup improbable de vous lier à l’autre pour vous laisser dans un taco dans les champs avec pour seul voisin une putain de décharge et une main bloquée par des magnifique menottes de flic sans aucune clé ?


Info la cabane a un téléphone a pièce qui accepte les psv ?

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Lun 16 Oct 2017 - 2:53
Angelo Delgado
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La grande vadrouille

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Son souffle était rapide, saccadé et profond. Avec un petit rictus satisfait, Colt s’aventura du côté de son bassin et referma sa braguette d’un coup sec, puis il se chargea de la boucle de sa ceinture. Affairé à la tâche, il croisa le regard plein de convoitise de la jolie blonde aux yeux de biche. Elle était accroupie devant lui et il eut l’envie irrésistible de s’occuper d’elle, là, tout de suite.
La blondinette se lécha les lèvres et se redressa avant de se cambrer contre Colt, joueuse. Ses mains se baladèrent lascivement sous le tee-shirt de son partenaire, ce qui arracha un soupir à ce dernier. Elle cherchait un peu trop la petite bête et Colt sentait sa conviction faiblir comme celle d’un môme devant un camion à glaces.

Oui, mais non. Il avait du travail.
Putain de Rainy à la con. Rien que de penser à lui suffisait à le faire débander.
Dans un élan de raison, il attrapa le dit plan cul par les épaules et la repoussa des deux mains. Il sentait son sang bouillir et il savait bien que sa détermination était très faible. Mais une chose était certaine, s’il ne se la faisait pas ce soir, ce n’était que partie remise.

Elle tenta de se débattre un peu, clairement déterminée à le faire céder à ses charmes. Colt l’attrapa par les joues et planta son regard dans le sien. À quelques centimètres d’elle seulement, il lui murmura d’une voix ferme et définitive :

-Il faut que je parte, mais j’te jure que toi, je vais te faire ta fête et tu vas t’en souvenir longtemps.


La blondinette eut un sourire ravi et se mordit la lèvre inférieure, une lueur de perversion au fond des yeux. Qu’importe les scénarios qu’elle s’imaginait derrière ces grands yeux clairs, Colt se ferait un plaisir de les jouer un à un, aussi salace soient-ils.
Mais là, il devait partir et n’avait plus une seule seconde à perdre. Il sentait son téléphone vibrer dans la poche de son jean, signe que Rainy commençait à s’inquiéter de ne pas avoir eu son feu vert.
La blonde posa ses lèvres sur celles de Colt et lui donna un baiser long et fougueux auquel Colt dû mettre fin avant de céder et de faire un saut périlleux dans son tanga. Aucun doute, ces lèvres n’avaient pas sucé que des Chuppa Chups.  

-Demain soir, 23h, ici ?

Elle acquiesça avec un grand sourire enthousiaste et se décida finalement à reculer de plusieurs pas pour le laisser passer. Il profita de ce laisser-passer pour ouvrir la porte des toilettes et sortir, suivi de près par la blondinette. Certes, se faire faire une gâterie dans les toilettes n'avait rien de très élégant, mais Colt aurait détesté décevoir cette jeune demoiselle. Si elle faisait un peu trop secrétaire à son goût, cette fille avait au moins le mérite d'être bien moins nunuche que la plupart des femmes présentes dans ce bar et surtout, elle avait ce petit côté morte de faim qui promettait de donner lieu à une nuit sportive. Tout en la détaillant de haut en bas, Colt l'imagina dans un petit haut blanc moulant et un short en jean, une clé à molette à la main, s'affairant à réparer un bon vieux pick up blanc sur lequel il l'allongerait pour lui faire l'amour sous un soleil brûlant.

Secouant la tête de gauche à droite, Colt se força à effacer de son crâne cette image plus qu’alléchante. Il fallait arrêter de fantasmer et faire un peu de place au travail. Les plaisirs personnels, il s’occuperait de les assouvir le lendemain, à 23h.
Pour le moment, il fallait qu’il se recentre sur son rôle de coursier.

Quand il franchit la lourde porte en bois brun, il tira un trait sur Colt pour se reconditionner en tant que coursier de nuit, ce personnage qu’il connaissait si bien et vers qui toute sa vie était dirigée. Cette fois-ci, il partait sur une mission plutôt simple, voir négligeable et pourtant, il la prenait très au sérieux, surtout depuis les mésaventures qu’il avait eu l’occasion de vivre récemment. Négliger une mission, c’était prendre des risques et même s’il ne s’estimait pas beaucoup, Colt pensait que sa vie valait quand même plus qu’une paire de nichons, surtout quand Deedee l’attendait bien sagement à la maison.
S'il acceptait de nombreuses missions ces derniers temps, c'était essentiellement pour elle. Il vivait avec Deedee depuis des années maintenant et elle avait toujours vécu dans des appartements certes grands, mais cloisonnés. Depuis quelques temps, à chaque fois qu'il la voyait courir comme une folle dans l'herbe fraîche de la rosée du matin, il ne pouvait pas s'empêcher d'être heureux pour elle. Il ressentait son énergie, sa vitalité, son bonheur à mesure que l'air gonflait ses poils d'un blanc immaculé. Ce qui avait provoqué le déclic en lui, c'était un sourire, un sourire de joie pure, sans aucune once d'ironie ou de méchanceté. Ce sourire s'était dessiné sur ses propres lèvres et il s'était finalement résigné à déménager. Un grand jardin rien que pour elle, c'était sans aucun doute possible le plus beau cadeau qu'il pourrait faire à cette chienne.

Quitter l'appartement, ce n'était pas pour autant évident en soit. Il avait ses habitudes, ses manies de petit vieux et se réadapter à un nouvel environnement ne lui provoquait ni excitation ni grand plaisir, d'autant plus qu'avoir un jardin emmènerait plus d'entretien et que Colt n'était pas tellement du genre à jouer au jardinier. Pour autant, il avait pris sa décision et se préparait un peu plus chaque jour à l'idée qu'il devrait bientôt faire ses cartons. Le point central de sa recherche demeurait la localisation : nulle part ailleurs que dans le West Side. Il devait pouvoir se rendre à l'atelier sans aucun problème et éviter au maximum les bouchons et les pertes de temps.

Colt décida de s'activer un peu et accéléra le pas. Il se sentait étrangement patraque, comme s'il commençait à tomber malade. Peut-être que son système immunitaire commençait à souffrir de la fatigue et de tout ce stress à répétition ? Il fallait dire qu'en ce moment, il ne se ménageait pas. Pourtant, ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de faiblir, voilà pourquoi il se posait tant de questions quant à son état. Colt alla jusqu'à sa voiture et enfila un sweat zippé à capuche puis il attrapa sa veste en cuir qu'il revêtit d'un mouvement d'épaules. Il passa la main dans la poche de son jean et distingua du bout des doigts les contours anguleux d'un petit paquet puis il ramena son bras dans son dos et posa la capuche sur sa tête avant de relever les yeux vers l'horizon qui se dessinait à travers les grands immeubles en pierre. Il était prêt, ou presque. Il avait déjà son couteau dans son pantalon, mais aller exécuter une mission sans la sécurité de son colt python lui semblait inconcevable. Colt attrapa ses gants en cuir sur le siège passager et les enfila avant d'ouvrir la boîte à gants et d'attraper son colt python qu'il rangea discrètement à sa ceinture. Maintenant, il n'avait plus la moindre seconde à perdre. Il attrapa son téléphone, le brancha sur bluetooth et sélectionna le nom de Rainy. Ce dernier décrocha alors que Colt démarrait à peine le véhicule.

-Tu déconnes Colt.
-J’étais occupé.
-Occupé à quoi ? Ta vie c’est le travail, j’vois pas bien ce que tu pourrais faire de si important pour que le boulot passe au second plan !
-J’étais occupé, c’est tout.
-Ne me fait pas de cachoterie, Colt ! Ça va pas le faire, si on commence comme ça, on...
-Tu veux que je te fasse un dessin ? Qu’est ce que je pourrais bien faire un samedi soir à ton avis ? Et puis t’es qui pour me casser les couilles comme ça ?
-Ton associé, tout simplement.
-Oui, je vois que ton putain de degré d’implication est élevé. Alors la prochaine fois, vu que tu es un expert dans le domaine du cassage de couilles, tu pourras peut-être essayer de me sucer la queue ? Ça te changera un peu et ça reposera la jolie blonde qui s’en est occupé ce soir.
-T’es vraiment couillocentré.
-Ouais, ça m’fait doucement marrer venant du vieux gars qui a Youporn, Pornovore, PornZ, Mypornmotion et Pornhub en barre de favoris.
-Je ne fais de mal à personne.
-Mais moi non plus, figure-toi que j'aurai même tendance à généreusement donner de ma personne pour faire du bien !
-Et les virer dès qu'elles referment les cuisses ?
-Parce que tu crois - à supposer que j'en ai envie, ce qui n'est évidemment pas le cas - que beaucoup d'entre elles seraient prêtes à épouser un type comme moi ? Donc maintenant tu fermes ta grande gueule et tu t'occupes de ma vie pro, pas de ce qui se passe entre mes cuisses.
-Si tu continues sur cette lancée, tu vas finir comme Don.
-...Comme Don ?!
-Mort et seul.

Il y eut un silence long et tendu durant lequel Colt entendit à l'autre bout du combiné un bruit régulier qui ressemblait à s'y méprendre à un pied qui frappe rageusement contre le sol. Agacé, Colt commença à grincer des dents, signe évident de sa mauvaise volonté. Les doigts collés au volant, il se mordit la lèvre et lança d'une voix morne :

-Tu sais quoi ? Va chier ! Scarlett et toi vous passez votre temps à jouer les grands esprits mais qu’est ce que vous avez fait pour Don au juste ?! Vous l’ouvrez grand votre gueule, mais s’il avait pas passé sa putain de vie à la risquer, avec quoi tu les auraient achetés tes mouchoirs triple épaisseur pour branlette pas discrètes ? Colt marqua une demie seconde de pause nécessaire pour reprendre son souffle, puis il reprit de plus belle avant que Rainy ait pu ouvrir la bouche , et Scar, cette putain d’hypocrite qui le largue parce qu’elle avait « peur de le perdre » et qui est pas foutue de se refaire fourrer depuis ! Tous les deux vous êtes des donneurs de leçons mais vous vous asseyez dessus dès qu’il s’agit de mater vos tronches dans un miroir ! Alors tu sais quoi, Rainy ? Reste derrière ton petit bureau à te dégorger le poireau, j’vais m’occuper de cette mission tout seul.

Il raccrocha sans attendre et se focalisa sur sa conduite, bien qu'au fond de lui il rêvait de pouvoir taper dans un mur. Colt n'était pas vraiment du genre à se plaindre, mais il estimait que personne n'avait à essayer de gérer sa vie à sa place. S'il connaissait Rainy depuis des années, ce n'était pas pour autant que ce dernier pouvait se permettre de donner son opinion sur quoique ce soit d'autre que le travail. Ni sur Don. Surtout pas sur Don. S'il y a une chose en laquelle Colt croyait dur comme fer, c'était que l'on se devait de respecter les choix de vie des autres. Fourrer son nez dans les culottes d'autrui c'était vraiment déplacé et à partir du moment où il était capable de survivre seul, il n'y avait aucune raison que quiconque puisse venir lui donner des leçons. Peut-être que Colt était à ce point détaché des gens en général qu'il avait du mal à comprendre le concept de «s'inquiéter pour quelqu'un». Il fallait dire que lorsque ça lui arrivait, c'était pour Nathan et qu'il n'avait jamais remis en question la façon dont son meilleur pote vivait. Pourquoi l'aurait-il fait, d'ailleurs ? Il estimait que Nathan savait très ben ce qui était bon pour lui et Colt ne se permettrait de lui donner des conseils que s'il estimait qu'il déconnait au point de mettre sa vie ou son équilibre en danger. Mais Nathan et Colt avaient grandis ensemble, alors que Scarlett n'était que l'ex belle-mère de Colt et que Rainy se contentait de recevoir des chèques et de tapoter derrière son ordi. Qui étaient-ils au juste pour se permettre de le juger ? La réponse était simple, personne.

Pourtant - et il ne pouvait pas le nier - être en froid avec Rainy mettait Colt mal à l'aise. Ce n'était pas simplement Rainy, c'était aussi son associé et d'une façon ou d'une autre il avait toute confiance en lui, car il l'avait sorti de nombreuses galères. Cette situation risquait de poser quelques problèmes dans le futur, il faudrait donc apprendre à gérer ça pendant quelques jours jusqu'à ce qu'ils aient une conversation tous les deux. Mais jamais, au grand jamais Colt ne s'aplatirait ni ne s'excuserait. Qu'avait-il fait de mal après tout pour qu'on vienne raviver de mauvais souvenirs ?

Plein de colère, il se gara à quelques rues de l'endroit où il était censé livrer son colis. Jetant un oeil à sa montre, il se décida à prendre une minute pour souffler. La tête dans les mains, il essaya de calmer sa respiration, de faire le vide. Il fallait se concentrer au plus vite pour être au maximum de ses capacités et pas influencé par sa colère. Soupirant, il prit donc cette petite minute pour se calmer et faire le point. Puis, il quitta sa voiture et se décida à livrer son colis.

_____________________

Quand il franchit le pas de la porte quarante minutes plus tard, Colt se sentait barbouillé. Son crâne semblait héberger une demie douzaine de tambourin en pleine démonstration de leur art et lui subissait ce remue-ménage sans rien pouvoir rien y redire. Sur le pas de la porte, il sentit Deedee approcher. La main sur les yeux, Colt s'appuya contre le mur pour ne pas perdre son équilibre. Quelques secondes suffirent avant qu'il sente le museau de sa chienne sur ses genoux, et il se força à ouvrir les yeux pour caresser l'échine de Deedee.

-Salut toi.

Colt referma la porte derrière lui et alla dans la salle de bain où il avala un médicament pour faire passer cette sensation désagréable. Au moins, il avait pu exécuter sa mission sans problème.

Deedee le suivait de près comme elle le faisait toujours et elle le rejoignit sur le lit quand ce dernier se laissa tomber dessus. Peut-être avait-elle senti qu'il n'était pas en forme, car elle se blottit contre lui et commença à le couvrir de léchouilles affectueuses. Colt la laissa faire un moment puis il se mit en position assise pour retirer ses vestes et son tee-shirt. C'était comme si une soudaine vague de chaleur venait de le fouetter sans aucune raison. Les pattes de Deedee se posèrent sur ses genoux et elle resta près de lui, attentive à l'état de son maître qu'elle ne voyait jamais se laisser aller comme ça.

-Ça va, Deedee. Ne t'inquiète pas.

Elle ne bougea pas d'un millimètre, le regard braqué sur lui. Il sentait son souffle sur sa peau brûlante mais très vite il se laissa choir sur le lit, soudain emporté par le sommeil. Il ne lui fallut qu'une minute tout au plus pour s'endormir.

_____________________

Il faisait chaud, voir très chaud. C'était comme si le soleil tapait sur son crâne ou qu'il était enfermé dans un coffre alors qu'il faisait plus de cinquante degrés dehors. Une torture.
Dès son réveil, Colt sentit qu'il y avait une couille dans le pâté. Or, s'il y avait une seule chose à savoir concernant Colt, c'était qu'un mauvais réveil pouvait influencer toute sa journée et le métamorphoser de simple connard à gros trou du cul. À l'instant T, il se sentait peu à peu prendre les traits du trou du cul.

Quand il ouvrit les yeux, il était déjà énervé. Son crâne lui faisait mal au niveau de la tempe et il avait l'impression d'avoir dormi pendant trois jours d'affilé. Ce qu'il découvrit en ouvrant les paupières n'améliora pas sa situation car il distingua un décor qui lui était totalement étranger, un décor qui de surcroit lui donnait la sensation de s'être pris une cuite monumentale. Il se redressa non sans mal, les yeux plissés à cause du soleil qui l'aveuglait à moitié. C'était comme si tous ses muscles lui criaient de les épargner tant ils étaient douloureux.
Bordel, mais qu'est ce qu'il foutait là ? Il devina à travers les rayons du soleil une grande étendue verte baignée de soleil et un peu plus loin une décharge grouillante de merdes sur lesquelles il aurait, à cette distance, bien du mal à mettre un nom. Ne s'était-il pas endormi dans son appartement ? Où était Deedee ?

Il jeta un coup d'oeil au vieux tacot dans lequel il avait apparemment posé son cul et sentit son coeur descendre dans ses pompes. Qu'est-ce que c'était que cette situation pourrie ? Il creusa dans sa tête pour mettre une image sur les dernières heures et eut envie de se taper la tête contre la boîte à gants pour faire remonter les souvenirs. Il mourait de chaud, à tel point qu'il se sentait suer à grosses gouttes. Il ramena donc une main sur son front pour l'éponger et sentit un poids à son poignet suivi d'une vive douleur. Les dents serrés, il tourna la tête vers une femme enveloppée dans un méli-mélo de couleurs vives et Colt sentit son estomac se retourner. Ignorant la douleur, il jeta un oeil sur les menottes qu'il avait au poignet pour les examiner. C'était comme si l'univers s'était chargé de lui faire une très mauvaise blague. Colt aurait encore préféré qu'on lui fourre de la farce dans l'anus.

Ces foutues menottes étaient fermées et bien fermées. Voilà que maintenant il était relié à un foutu tas de chair qui pouvait aussi bien être crevé que vivant. La mâchoire crispée, Colt mit la main dans sa poche de jean pour trouver quelque chose qui lui permettrait peut-être de crocheter ces menottes de malheur. Quand il glissa la main dans le jean, il sentit un tissu beaucoup trop lisse pour faire partie de sa garde robe. Quand il baissa les yeux vers ses vêtements, ce fut comme s'il s'était réveillé avec une paire de nichons à la place des joues. Un putain de drame.

Pourquoi, nom de dieu, POURQUOI était-il habillé comme un clown ?!

Colt avait basculé en l'espace de deux minutes de mauvaise humeur à colère noire.

Les yeux révulsés, il lâcha un petit cri effaré et se retourna vers la gamme colorée sur pattes. Il tira à nouveau sur son poignet pour la réveiller, puis s'avança vers elle pour lui gueuler dans les oreilles :

-RÉVEILLE-TOI BORDEL DE MERDE ! OÙ SONT MES FRINGUES ET POURQUOI J'AI UN PUTAIN D'ARC EN CIEL ACCROCHÉ À MON POIGNET ?!

Il regarda de nouveau sa tenue et lâcha un nouvel hurlement de rage. Il avait l'impression que ses couilles étaient toutes ratatinées dans cet espèce de futal à la con. Mais plus que tout, il se sentait ridicule au point de vouloir se désaper. Où étaient ses fringues ? Il se retourna vers la plage arrière et jeta un oeil sur les sièges désespérément vides. Il fallait qu'il aille voir dans le coffre, sinon il allait devenir complètement fou. Il ne servait absolument à rien qu'il fouille dans les poches de ce futal qui, s'il le portait une seconde de plus, finirait probablement par le rendre stérile. S'il y avait le moindre truc intéressant là-dedans, il le sentirait profondément incrusté dans la chair de son bassin tant le tissu était ajusté.
Mais il y avait un autre problème qu'il se devait absolument de régler : Qui était le bouffon qui ne tenait pas assez à la vie pour s'amuser à le ridiculiser ?

Colt ouvrit la porte et se leva, mais les menottes le ramenèrent bien vite à sa position initiale, une vague de douleur dans le poignet en supplément.
Cette nana devait absolument se réveiller, sinon il allait devoir se la porter sur l'épaule. Complètement hors de lui, Colt s'avança vers elle et appuya sur le klaxon à plusieurs reprises, hurlant en même temps des «Réveille-toi !» et des « Bordel mais t'es qui ? » dans son oreille. Il s'acharna sur le klaxon - appuyant encore et encore, le regard révulsé par la colère qu'il sentait couler dans ses veines.Et où était Deedee ? C'était une question primordiale, surtout qu'il ne savait pas quel jour c'était ni même où il était. Et s'il était inconscient depuis des jours et des jours ? Peut-être l'avait-on drogué : après tout ça ne semblait pas si improbable quand on voyait la situation dans laquelle il se trouvait.
Il revint sur son siège et lança un regard circulaire à l'extérieur, cherchant sans grand espoir de la trouver une jolie boule de poils blancs.

-DEEDEE !!! DEEDEEE !!!! , baissant d’un ton, il marmonna dans sa barbe, putain de bordel de dieu, mais où est-elle BON SANG ?!

De deux choses l’une : si la chienne ne venait pas vers son maître alors qu’il l’appelait, elle n’était soit pas là, soit blessée dans un coin. Dans les deux cas, Colt eut une profonde envie de vomir.

Il ouvrit la boîte à gants et ne trouva rien d’autre que quelques pièces qu’il ignora complètement. Où était son téléphone ? Il ne pouvait même pas joindre Rainy, ce qui était particulièrement chiant dans une situation de ce genre.

Colt s’arrêta soudain, les yeux rivés sur l’horizon. C’était un putain de cauchemar, de ceux qu’on n’oublie jamais vraiment tant ils sont traumatisants. Le jeune homme ferma les yeux, las et fatigué de gueuler comme un con. Il fallait qu’il trouve une solution pour foutre le camp de ce taudis.

Sous tension, il se pencha au-dessus de la nénette reliée à lui et la regarda, les sourcils froncés. Elle était plutôt mignonne à l’origine, mais dans cette tenue ridicule elle ferait débander n’importe quel pervers.
Aucune réponse, que des questions.
Qui était-elle ? Avait-il couché avec elle ? Comment et pourquoi se retrouvaient-ils ici tous les deux ? Pourquoi portaient-ils tous les deux des déguisements ridicules ? QUI avait osé le défroquer pour lui enfiler ces fringues dégueulasses ? Où était Deedee ? Allait-elle bien ? D’ailleurs, où étaient-ils ?

Ces questions étaient en train de le rendre marteau.

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Sam 11 Nov 2017 - 22:45
Brooklyn Clarke
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Brooke & Angelo
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La grande vadrouille




C'
était une opération sous couverture toute simple, vraiment. Il fallait une tête connue dans le milieu de la drogue et quelqu'un qui sache reconnaître le vrai du faux. Art n'avait pas son mot à dire sur la question. Bien sûr, lui seul sait que je suis clean depuis moins d'un mois, pour le reste du CPD je suis clean depuis des années et des années et j'ai le meilleur self-control du monde. Si seulement ils savaient. Je suis préparée dans le détail : cet échange de plusieurs centaines de kilos de cocaïne se fait dans un club du North Side où la soirée est thématique des années soixante-dix. On m'a filé un pull rouge et blanc rayé verticalement très très décolleté, un pantalon en latex gris brillant et des cuissardes à talons aiguilles toutes aussi brillantes. Le truc bien dégueulasse que j'aurais jamais porté autrement quoi. Un micro dans les baleines de mon soutif, une paire de lunettes noires avec des caméras intégrées, et voilà, c'est parti. Mon absence d'enthousiasme est palpable, mais je n'ai pas le choix. Je suis bien la seule du CPD capable de faire la différence entre de la cocaïne de seconde zone et du premier choix. Et me voilà en chemin vers le club. Je manque de me casser la gueule plusieurs fois avec ces saloperies de bottes, mais au bout de quelques centaines de mètres et des chevilles endolories je maîtrise le truc. Mes années de prostitution étant loin derrière moi j'ai depuis longtemps arrêté de porter ces saloperies pour privilégier les bottines et autres boots confortables. Deux fourgonnettes des années hippies me suivent, musique des Beatles à fond. Qui peut soupçonner le CP après ça ? J'arrive à l'entrée du club, sous les sifflements admiratifs et quelques mains aux fesses. Vous avez de la chance que je sois sous couverture les gars, sinon vous auriez eu la clavicule déboîtée.

Je rentre dans le club. La musique proposée n'est pas la meilleure des années soixante-dix, et de très très loin. J'aurais préféré un bon vieux Dark Side Of The Moon plutôt qu'Abba, mais bon, on fera avec. Je bouge mon corps au rythme de Waterloo en essayant d'être heureuse. Je vais me poser au bar et commence à commander. Je sais à quel moment mon alcool ne tient plus, mais les autres ne le savent pas. Je commande un mètre de shooters de Smirnoff Ice, celle à cinq pour cent, dont la texture ressemble à s'y méprendre à de la normale à cinquante pour cent. J'en redemande un en rigolant bêtement. Un mètre supplémentaire et un goût citronné dégueulasse plus tard je commence à rigoler comme une débile, exprès. Je me lève du tabouret et fais semblant de me casser la gueule, toujours en me marrant. J'attrape le barman.

"Hey mon gars. On m'a dit que j'peux scorer par ici.  T'saurais pas où, hi hi ?"

L'air dégoûté le barman me pointa vers une table du carré VIP, où certains monsieurs dont deux connus dans notre affaire jouaient au poker. J'arrive vers les gorilles qui gardent le cordon de séparation et me casse la gueule volontairement sur eux, en rigolant toujours plus débilement.

"Oups, pardon, chuis bête. Mais chuis pas saoule hein, hi hi hi ! On m'a dit que... que j'pourrais scorer tu vois. Tu peux bien..."

"Marty laisse passer la dame voyons."

Le gorille me lâche et détache le cordon, que je puisse passer. Toujours à fond dans mon rôle, je titube vers la table de poker et m'effondre sur l'un des monsieurs, lui offrant une vue plongeante sur mes demoiselles, ce dont il ne se gêne pas pour profiter.

"Il est trop chouette ce club ou pas ? Wouhouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !"

Le monsieur me relève et me tient par la taille.

"Qu'est-ce qu'une jolie créature comme toi vient faire ici poupée ?"

"J'viens prendre du bon temps pardi ! Tu comptes m'en donner petit Prince ?"

"Oh que oui."

Me prenant par la main le monsieur m'emmène derrière un rideau, qui masquait un escalier assez étroit. Je m'accroche fermement à la rampe, saloperies de cuissardes de merde. J'arrive dans un couloir tout aussi exiguë et froid qui mène à une salle toute aussi glaciale, où le principal suspect de notre affaire, Kiaran Alvarez, se tient debout devant une table où se bousculent des liasses de très gros billets et des gros sachets de poudre blanche qui ne ressemble définitivement pas à du sucre.

Je joins la conversation. Un des gars me demande pourquoi il a un arc-en-ciel accroché au poignet et me parle de ses fringues. Quel rapport dans l'affaire ? Et pourquoi il fait tout d'un coup une chaleur à crever ? Une douleur au niveau du poignet me tira de mes pensées et j'ouvris les yeux. Je me suis endormie pendant l'échange ? Je tente d'enlever mes lunettes-caméras, mais celle-ci ont disparu. Oh oh. Mauvais signe. Je vais pour me gratter le nez mais ma main offre une résistance. Je suis menottée à un clown. Oui, le type avec moi est habillé comme un clown. Il appelle une certaine Deedee. De ma main libre je me masse le crâne, une migraine est en train d'arriver.

"Doucement les basses mon gars. Qui c'est Deedee ? Et on est où ? Pourquoi on est menottés ? Et je fous quoi dans cette bagnole ?"

Je tente de trouver son visage sous toute cette colère. Non, il ne faisait pas partie de la troupe de joyeux drilles du club d'hier soir. Une question plus pressante tambourinait dans ma tête : pourquoi le CPD n'est pas intervenu ? Celui qui m'a retiré mes lunettes a forcément donné le signal aux collègues d'intervenir, pourquoi ils ne l'ont pas fait ? Je tente d'ouvrir pleinement les yeux sous ce soleil étouffant. Nous sommes au milieu de nulle part, littéralement. Je regarde autour de moi. Un désert de décharges publiques. Et la cabane du gardien. Mais bon, on sait bien que y'a pas de gardien ici depuis des années.

"Bon, pour sortir de ce merdier va falloir bosser ensemble. Si tu peux trouver un truc qui ressemble à une épingle à cheveux, ou un trombone, ou autre truc du style dans la boîte à gants, on aura déjà résolu une partie du problème. Tu t'en fous sûrement mais je m'appelle Brooke, à tout hasard."

Inutile de lui dire que je suis flic, pour le moment. En tous cas ce ne sont pas mes menottes, pour sûr. La première étape est de nous libérer de nos mouvements.




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Jeu 30 Nov 2017 - 22:48
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Traveling light like we used to do



Voilà. Le temps était donc venu de perdre toute dignité. Ainsi engoncé dans cette tenue du plus mauvais goût, Colt avait la sensation de s’asseoir sur sa crédibilité et son égo. Les lèvres retroussés, il ferma les yeux un instant pour se calmer. Essayer de réfléchir.
Se départir de ses émotions. Trouver des solutions.
Et retrouver le sac à foutre qui s’était amusé à le saper comme un demeuré. Les sourcils froncés, il se mordit la lèvre et ferma les paupières aussi fort que possible, comme si cette seule action lui permettrait d’effacer l’image humiliante de ce pantalon patte d’éléphant et taille haute. Même lâcher une caisse lui semblait impossible tant il se sentait étouffer là-dedans.
Et cette couleur. Cette couleur. Un jaune mi-pisseux mi-moutarde bon à coller des migraines à n’importe quel crétin. Même un aveugle saignerait des yeux en les posant sur ce machin immonde.

Les dents serrées, Colt releva les yeux vers la fille qui venait de sortir de son lourd sommeil. Il lui jeta un coup d’oeil assassin, trop énervé pour faire un quelconque effort.
De toute façon, qu’il soit de bonne humeur ou excécrable, il semblait toujours en colère et ne faisait jamais le moindre effort. Et tant pis si cela déplaisait.

»Doucement les basses mon gars. Qui c’est Deedee ? Et on est où ? Pourquoi on est menottés ? Et je fous quoi dans cette bagnole ?»
Ça commençait bien. Elle semblait aussi paumée que lui, sinon plus. Et pourtant, il y avait quelque chose d’étrange chez elle, quelque chose qui intrigua beaucoup Colt et qui s’intensifia encore plus lorsqu’elle dit sur le ton de la conversation :
»Bon, pour sortir de ce merdier va falloir bosser ensemble. Si tu peux trouver un truc qui ressemble à une épingle à cheveux, ou un trombone, ou autre truc du style dans la boîte à gants, on aura déjà résolu une partie du problème. Tu t’en fous sûrement mais je m’appelle Brooke, à tout hasard.»

Juste le temps de regarder autour d’elle et elle commença à réfléchir à un plan. N’importe quelle personne «normale» aurait pété une durite en se trouvant confronté à ce genre de situation. Ne se posait-elle pas de question ? S’il avait été une femme, Colt aurait été deux fois plus inquiet : il connaissait bien les hommes - d’une parce qu’il en était un et de deux parce qu’il avait côtoyé les plus horribles pervers, surtout à Détroit. Mais elle, ellle restait calme et sereine, étudiant tranquillement cette situation, le tout sans aucune démonstration d’angoisse.
D’accord. Il y avait une couille dans le pâté. Cette fille n’était pas la première nunuche du coin.

Il n’y avait donc que deux solutions : soit elle avait l’habitude des situations à la con (peut-être même était-elle une hors-la-loi ?) soit elle faisait une profession qui l’exposait à des situations pour le moins merdiques.
Les sourcils fronçés, Colt retrouva un semblant de calme tant son cerveau tournait à plein régime. Il la regarda de haut en bas, cherchant sur elle un indice qui pourrait l’aider à comprendre un peu mieux qui elle était.
Mais rien. On avait juste l’impression qu’elle avait été trempée dans un arc en ciel liquide tant elle semblait ridicule dans sa tenue.
Dans tous les cas, sa façon de réagir poussa Colt à faire attention. Il n’était peut-être pas du genre à faire n’importe quoi, mais il avait souvent l’habitude de se confronter à n’importe qui.
Mais cette fois-ci, ce n’était pas n’importe qui. Il avait un pressentiment et son petit speech à la Totally Spies lui indiquait qu’il ne se trompait probablement pas.
Tout en lâchant un soupir lourd de sens, il se tourna vers elle et lui dit d’une voix sèche :

-Effectivement, je m’en fous. Et comme tu peux le voir, y a rien nulle part : boîte à gants, plage arrière, portières. Rien. Et contrairement à ce que ce putain de look à la mords-moi le noeud pourrait le faire penser, c’est pas dans mes cheveux qu’on va trouver une barrette.

Putain, cette meuf avait l’air beaucoup trop zen pour être banale. Alors oui, il fallait qu’ils sortent de là ou au moins qu’ils puissent démarrer cette voiture. Le soleil tapait tellement que la simple idée de se taper tout le chemin jusqu’à la décharge à pied lui filer des maux de tête. De plus en plus bourru, Colt releva les yeux vers la nénette et lui dit d’une voix agaçée :

-De ce que je vois on a ni les clés de la bagnole ni rien. Y a que quelques pièces à la con.

Il fouilla à nouveau la voiture du regard mais il ne trouva pas les clés. Il jeta un oeil morose à la prisonnière liée à lui par la force du destin et lui dit d’une voix séche :

-Te fait pas de fausses idées.  

La mâchoire serrée, il prit une pause particulièrement inconfortable, la tête sur les genoux de l’arc en ciel et le nez sous le volant. Il jeta un oeil au cache et comprit qu’il allait falloir trouver une solution pour l’enlever. Agaçé, Colt chercha partout quelque chose pour enfoncer ce cache et accéder à la colonne de direction.
Mais il n’y avait rien, rien d’autre qu’eux. Deux trous du cul perdus au beau milieu de nulle part.
Colt jeta un oeil à ses chaussures à talonnettes ridicules et il se déchaussa comme il pouvait avant de donner de grands coups dans le cache pour le faire céder. Jamais de sa vie il n’avait tapé aussi fort sur quoique ce soit. La colère et la honte s’étaient emparés de lui et le poussait à donner toute l’énergie qu’il avait en réserve pour foutre le camp de ce bordel. Plus vite il pourrait démarrer cette caisse, mieux ce serait.

Il revint contre son siège et glissa sa jambe vers le cache de façon à pouvoir l’assaillir de coups. S’il n’avait pas cette saloperie de menotte, ce serait bien plus évident mais peu importait. Il fallait qu’il s’en sorte coûte que coûte. Cette caisse était vieille comme Erode après tout, peut-être parviendrait-il à en venir à bout ?
Il assaina le cache de plusieurs coups haineux et alors qu’il commençait à perdre espoir, il entendit un craquement qui le rejouit. Cette voiture était vraiment une poubelle pour qu’il puisse si facilement venir à bout de ce cache.

Mais ce n’était pas ça. Bien entendu.
Quand il jeta un coup d’oeil au cache, il vit plusieurs traces de coups gravées dans le métal mais il n’avait absolument pas réussi à le forcer. Il jeta donc un coup d’oeil à sa chaussure et vit la talonette fendue. Lâchant un rire sans joie, il jeta la chaussure et donna un coup de poing dans le volant. La douleur qu’il sentit se diffuser dans son poing n’était rien face à sa colère grandissante.

Il prit une minute ou deux pour respirer, mais seulement quelques secondes suffirent pour lui faire perdre patience.

-Bordel, il faut que je sorte.  

Il se tourna vers la brune et grimpa sur ses genoux sans lui demander la permission. Franchement, avaient-ils vraiment l’occasion de se faire des courbettes dans une situation aussi ridicule ?
Déterminé à sortir de cette voiture pour inspecter les environs et trouver quelque chose d’utile, Colt ouvrit la portière de la jeune femme et sortit le premier, aussi indélicat qu’à son habitude.

Il fallait qu’il comprenne comment il avait fait pour arriver de son lit jusqu’ici. Mais avant de parler de ça, il fallait qu’il se calme un peu. Les poings serrés, il attrapa la brune par le bras et l’entraîna dehors avec lui. Pas le temps de lambiner.

-Bon, inspecteur Gadget, je te porte ou tu peux marcher sur tes brises-couilles de quarante centimètres ?  

Il désigna les chaussures de la demoiselle et, en attendant sa réponse, il récupéra la chaussure dans l’abitacle. Il avait sa petite idée en tête.

-J’crois pas au Père Noël mais avec un peu de chance le coffre sera peut-être ouvert. On a cas regarder. Si c’est pas le cas on peut fouiller un peu plus la plage arrière et essayer d’accéder au coffre par l’intérieur. Enfin, si ce modèle de caisse à la con nous le permet, bien sûr.  

Quand il vit à nouveau sa tenue ridicule, il se mordit la lèvre pour refouler sa honte.
Celui qui avait fait ça allait finir avec la mâchoire au niveau des chevilles. C’était une promesse.


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